Témoignage de Marcus Brott
porte une orthèse avec une articulation de cheville modulaire NEURO SWING ou NEURO SWING H₂O résistante à l’eau (date de rédaction 2018)
Portrait
- formation d’aide-soignant gériatrique
- aujourd’hui enseignant en soins gériatriques
- originaire de Wismar, dans le Nord de l’Allemagne
- fan de festivals
- première orthèse à Noël 2014
Pas si simple d’obtenir des cartes pour le Boom Festival au Portugal. Marcus a réussi à en avoir. Marcus a réussi pas mal de choses. En effet, il y a quelques années, il a dû tout réapprendre : avaler, manger, marcher, s’habiller, écrire.
Au jeune âge de 26 ans, Marcus est victime d’un accident vasculaire cérébral. Il reconnaît aussitôt les symptômes et appelle lui-même l’ambulance. Son élocution est déjà confuse et il lui faut plusieurs tentatives pour expliquer, qu’il s’agit d’un cas d’urgence et non pas d’ivresse. Dans l’ambulance, il perd connaissance. Jusqu’à ce moment, personne parmi ses amis ou sa famille ne sait encore ce qui est arrivé à Marcus. Ce n’est que le lendemain matin que, Marcus ne se présentant pas au travail, les recherches commencent.
Suivent plusieurs mois de réadaptation, de nombreux moments de détresse et, bien sûr, aussi des lueurs d’espoir. Mais la plupart des lueurs d’espoir, Marcus ne s’en rend compte que plus tard. L’ergothérapie et la physiothérapie donnent de bons résultats, mais, à cette époque, il n’est pas encore question d’orthèse. Pendant sa réadaptation, il fait la connaissance du propriétaire actuel de son magasin d’équipement médical. Mais celui-ci est lui-même prestataire de service à la clinique de réadaptation et ils n’ont pas d’autres contacts. C’est beaucoup plus tard que Marcus le rencontre à nouveau à l’occasion d’une fête organisée dans la ville. Ils engagent la conversation et depuis, Marcus s’approvisionne en équipement orthétique dans son magasin.
« Quelquefois, il faut qu’il se passe quelque chose dans la vie pour ensuite apprécier certaines choses différemment. »
La paralysie empêche Marcus de relever correctement le pied. Avec le déficit du releveur de pied, Marcus marche mal et risque souvent de tomber. Il reçoit une simple orthèse releveur de pied en carbone préfabriquée. Mais vite, elle se révèle ne pas suffire aux besoins de Marcus. Deux mois plus tard, pour Noël, il reçoit sa première orthèse sur mesure. Il doit dans un premier temps se familiariser avec l’orthèse et s’entraîner sur un terrain sûr. Marcus concède, qu’il a eu besoin d’environ deux mois avant de pouvoir marcher sans craintes avec l’orthèse. Aujourd’hui, il la porte du matin au soir, lors des festivals, au travail et en vacances. Il ne franchit plus la porte sans orthèse.
Ce que Marcus regrette le plus, c’est d’avoir dû abandonner son métier si jeune. À l’époque, il avait décidé de toute son âme de s’engager dans les soins gériatriques et, avant sa maladie, il dirigeait le service de soins et était responsable de toute une équipe. Maintenant, à même pas 30 ans, son avenir professionnel serait déjà terminé ? Là encore, son ancien réseau et un peu de hasard lui ouvre une nouvelle possibilité. On demande à Marcus s’il peut s’imaginer travailler comme enseignant en soins gériatriques et ainsi transmettre son expérience et sa passion pour le métier. Depuis lors, Marcus travaille comme enseignant. Cette année, il va partir au Portugal avec ses amis. Il essaie une nouvelle articulation d’orthèse qu’il peut porter aussi sur des terrains boueux. En effet, Marcus n’accepte pas les obstacles, bien au contraire.